Croyances primitives
Les recherches récentes sur le sujet des pierres à cupules font presque toutes ressortir des liens important avec le traitement des défunts, mais à part quelques cas de couvertures de cistes et les cupules présentes sur des pierres de couvertures de dolmens et de chambres à couloir leur immense majorité est loin des sépultures.
Dans l’aire mégalithique atlantique et méditerrannéen, elles sont très souvent associées aux dolmens, et dans la zone nordique elles sont associées au bateau, char et signes solaires souvent associés eux aussi au traitement des morts.
Lors de mes recherches j’ai constaté un lien possible entre cruciforme, cupules et culte des ancêtres, et un lien aussi entre cruciforme et croix solaires. Qui permet des conclusions similaires qui vont vers un lien entre cupules et défunts.
Les cupules sont utilisées dans ce sens probablement de la fin du mésolithique au début de l’âge du fer et avec quelques cas de persistance jusqu’au début de la période historique dans certaines régions plus limitées et de façon bien plus sporadique. Leur utilisation couvre le monde entier, ce qui laisse à penser que leur usage est simple et universellement connu, avec peut-être différents usages, mais de même principe.
Ce qui trouble nôtre réflexion c’est le fait que hors du cas des dolmens, la grande majorité des pierres à cupules sont dans des zones hors contexte funéraire démontré. Il est vrai que par rapport à la population de ces époques les restes funéraires qui nous sont parvenus sont très peu nombreux.
Dans l'étude de Jean-Mary Couderc l'archéologie des cupules, il est évoqué des textes ethnographiques en Estonie du Nord, comme le cas d'un collecteur d’héritages en 1939,
concernant la pierre à cupules du village de Kaaruka (paroisse de JärvaJaani), qui
raconte que la population croyait que ces petits trous étaient les passages à
travers lesquels l’aîné des morts entrait dans l’autre monde, et que dans le
passé, les proches du défunt creusaient un petit trou dans la pierre (ERA II 221-333 [4], 1930).
Le même collecteur, parlant de la pierre de Kunda, avait
rapporté que la pierre à offrandes avait des trous rappelant chaque décès et
que c’était une obligation pour les proches de chaque personne décédée d’y
forer un trou. Dans tout l’est de la Baltique, Inga Marmaite (2003) évoque la
connexion entre les cupules et le culte de la mort.
D'autres légendes à propos des pierres marquées de croix, nous parlent en Savoie et en Espagne, de pierres des morts où lors d'enterrements, sur le trajet des pierres étaient marquées d'une croix, en souvenir du mort.
Sachant que dans un cas au moins en Tarentaise, la personne qui raconte cette légende ne l'a jamais fait lui même, ni son père, c'est un "on dit".
C'est à rapprocher des pierres des morts qui servaient a poser le cercueil sur le trajet, de l'église au cimetière, que l'on connait en Normandy.
La palingénésie orphique exposée par Platon rend une idée semblable :
Il existe une antique tradition [l’orphisme], dont nous gardons mémoire, selon laquelle les âmes arrivées d’ici
existent là-bas [dans l’Hadès, l’Au-delà], puis à nouveau font retour ici même et naissent à partir des morts. S’il
en va de cette façon, c’est à partir de ceux qui moururent un jour que les vivants naissent à nouveau [...] les vivants
ne proviennent d’absolument rien d’autre que des morts. [...] Ce point, ne s’examine pas seulement à propos des
hommes, mais aussi à propos de tous les animaux, de toutes les plantes et, plus généralement, de toutes les choses
comportant un devenir (Phédon, 40) Cf. De Vries 1963, 89.
Cupules en spirale, Chiesa Madonna Assunta Semione Suisse.
L'Ankoù semble être un héritage de la mythologie celtique, un dieu dont la fonction est la perpétuation des cycles vitaux, comme la naissance et la mort, les saisons ou le cycle jour nuit. Bien qu'on lui attribue désormais la faux ou la pique, son arme canonique est le « maillet ». Tout indique sa proximité avec le dieu gaulois Sucellos.
Quand les cadavres fécondaient la terre. À propos de : Nissim Amzallag, Les Graines de l’au-delà. Domestiquer les plantes au Proche-Orient, Fondation de la maison des sciences de l’homme, par Matthieu Calame
Dans les temps les plus anciens, il y avait une croyance forte dans une sorte de survie de l'âme.
La notion d’âme joue un grand rôle dans la croyance religieuse. Avec ce concept vitaliste, la mort devient moins mystérieuse :
lorsqu’une personne meurt, son âme quitte le corps, raison pour laquelle son corps devient inerte ; cette âme pourrait alors revenir
sous forme de fantôme, ou aller vers un au-delà (un paradis ou un enfer).
Concentrant la fonction vitale essentielle, l’âme est alors porteuse d'un espoir de vie éternelle et rien ne s'oppose même à sa réincarnation.
Selon mon analyse et mes théories de recherches actuelles leur usage serait sous la forme de dépôts cérémoniels de nourritures : graines, farines, liquides, fruits, … pour les esprits des morts (âmes ou spectres), en effet les peuples primitifs ont en commun ces croyances dans la survie de l’esprit des morts après leur décès et leur possibilité d’agissements faste ou néfaste sur la destinée des vivants. Pour les apaiser de nombreuses stratégies étaient probablement utilisées dont certaines liées à des dons probablement de nourritures et des prières. Certaines cérémonies anciennes antiques en Crête, en Grèce, en Sardaigne, à Malte, en Egypte pourraient être des versions évoluées et nous transmettre quelques informations sur ces pratiques et leurs mythologies. Le positionnement serait lié aux croisements de vallées, les passages de cols, aux croisements de chemins, où ces âmes passeraient fréquemment. Le but étant de leur permettre de rejoindre les lieus de repos des âmes.
Ce sont ces hypothèses que nous explorons sur cette page.
La spirale est un des symboles les plus communs de la culture Celte, les anneaux sont souvent associées aux cupules. Ce symbole représente la radiation de l'énergie éthérée et de nombreuses significations différentes, les plus importantes sont la naissance, la croissance et la mort.
Gravures en anneaux du néolithique
Fell Sandstone à Old Bewick Northumberland
(Royaume-Uni).
Il n'est pas aisé d'identifier les comportements liés aux croyances dans la survivance des âmes aux périodes préhistoriques.
Concernant les sépultures, la protection du corps ou des cendres, sa préservation, l'accompagnement de dépots de nouritures, d'armes et d'outils, pourraient être des signes ou indices de ces pensées et croyances.
Certaines pratiques annuelles de cultes rendues aux ancêtres.
Des pratiques qui disparaitront ou seront tansformées avec l'arrivée du christianisme.
Mircea Eliade, Histoire des croyances et des idées religieuses : temps circulaire, cycle cosmique et sacralisation
de l'espace sont les trois pivots de la religion de ces périodes de l'humanité.
Un des principes de bases de ces croyances est que l'âme d'une personne décédée peu se transmètre à une femme et renaitre ainsi à nouveau en apportant ses qualités, ou pour le moins devenir le protecteur du nouveau né.
Cette transmission pouvait se faire dans des lieux de contact entre le monde des vivant et celui des âmes. Certaines pierres, certaines sources, ou arbres, ... étaient plus propices pour cela.
Dans la guerre des Gaules de César, il est écrit à propos des druides Gaulois :
"Le point essentiel de leur enseignement, c'est que les âmes ne périssent pas, mais
qu'après la mort elles passent d'un corps dans un autre ;
ils pensent que cette croyance est le meilleur stimulant du
courage, parce qu'on n'a plus peur de la mort."
Rapport entre pierres à cupules et défunts
Découverte d’une dalle de pierre sculptée du Néolithique à Massongy.
Dolmen du Col de la Llosa, dalle de couverture avec cupules et cruciformes. Photo Pierre Benoit-Cattin.
Campoussy 66730, dolmen à cupules dit de la Font-de-l'Arca ou Cabanoto-de-Tres-Peyres.
Sur ce dolmen de la Font de l'Arca, la face supérieure de la dalle de couverture comporte une cinquantaine de cupules.
Les pierres à cupules et à gravures préhistoriques du Castellet près d'Arles.
Dalle de couverture de la tombe à couloir de Barranc d'Espolla en Catalogne.
Barraca del Lladre.
La mémoire des morts est aussi une question de territoire, l'identité est une construction sociale qui se forge avec un territoire donné. La sédentarité a rendu plus important le besoin d'une mémoire de groupe forgée autour des ancêtres.
Le culte des ancêtres a plusieurs fonctions pour les vivants :
- Il répond à une croyance archaïque dans l'influence des âmes des morts sur la destinée des vivants,
- Il répond aussi au besoin de nourriture des âmes pour leur permettre de trouver leur chemin et ainsi les apaiser.
- Ces actions rassemblent les familles, soude le groupe,
- légitime les familles dominantes, perpétue la mémoire collective
- et l'ancrage territorial.
- Cela permet aussi d'interroger l'avenir au travers du questionnement des ancêtres.
Hermès le messager que les Grecs appelaient le messager de la bonne nouvelle, qui favorisait les échanges entre le ciel et la terre. Le Dieu de la pierre et de tous les amoncellements de rochers, des caïrns et de tous les tumulus que les Celtes élevaient au-dessus de leurs sépultures, ce qui faisait de lui le conducteur des morts qu'il accompagnait jusqu'au séjour infernal.
- Les pierres témoins du passé.
Da. Simpson 1867 - cromlech de Clynnog-Faw.
Dessin de la dalle de Renongar dans l'édition de 1889. Le tumulus de Renongar en Plovan (Finistère).
Etude d'une fouille ancienne de Paul Du Chatellier, par Ronan Polles.
Le dolmen de la Creu de la Falibe (Saint-Michel de Llotes, Pyrénées-Orientales) France.
Allée couverte du Juncal, Cadix. Panorama général et orthostate avec gravures et peintures. Photo J.M. Gutiérrez, Espagne.
Casa del Moro, la Vega del Harnina, Espagne.
Baldío Gitano I. Santiago de Alcántara et Lindón de Campete Cedillo, Cáceres, Espagne.
Capstone of the megalithic tomb in Bunsoh, Germany (after Schwantes 1939).
Dolmen à cupules de Kermorvan (Finistère), France.
Dolmen de Custalou, Grèzes (Lot), France.
Dolmen du Serrat de las Fonts, France.
Stèle d’un dolmen d’Oles à Villaviciosa, Asturies, Espagne. Photo R. de Balbin Behrmann.
Llosa amb gravats dels trossos dels perers de l'estany al Solsonès, Espagne (Pinell).
Melgven (Finistère F), Dolmen de Loch ar Pont, Allée couverte de Coat Menez Gwenn.
Banyoles, Espagne.
Bunsoh Passage Grave, Germany.
Dolmen de Moià I, Puig Rodó, Espagne.
Sites à cupules du massif forestier de Paimpont.
Dolmen de la Font de l'Arca, Pyrénées-Orientales, France.
Estudo e valorização da Necrópole Megalítica da Serra dos Campelos (Lustosa, Lousada), Portugal.
Schalenstein "Teufelsstein", Heinersdorf bei Müncheberg.
Dans les conclusions de sa présentation sur les pierres à cupules de Savoie Louis Schaudel évoque l'hypothèse argumenté d'un rapport possible entre pierre à cupules et sépultures avec un grand nombre d'exemples dans toute la France, en page 35 lien ci-dessus. extrait : "Après plusieurs années de recherches sur le terrain, et après avoir passé en revue toute la littérature déjà très volumineuse, je m'étais rangé l'année dernière (1907) à l'opinion souvent exprimée que les emplacements de blocs à gravures de notre région pourraient être des lieux de culte préhistorique. Cette destination parait ètre, tout au moins, la plus ancienne, car on a constaté fréquemment l'emploi de pierres à cupules néolithiques dans la construction de sépultures de l'âge du bronze. Il est donc permis de se demander si, dans certains cas, les blocs à cupules, écuelles et bassins ne seraient pas, en définitive, nos plus primitives stèles funéraires."
Vidéo sur la Proie de Salvett, qui est un imposant rocher gravé de cruciformes, qui ressemble presque à un autel naturel, Moghegno, Tessin, Suisse.
Les villageois racontent que lorsqu'un habitant de Moghegno mourut, les concitoyens se dirigèrent vers la Preda di Salvett. C'était un acte de dévotion et d'espérance, un geste de prière pour le salut de l'âme du défunt.
Le nom « Preda di Salvett » signifie en fait « Pierre du Salut ». Dans certains cas particuliers, lorsqu'une personne était particulièrement nécessiteuse ou avait un sort incertain, une croix était gravée sur la surface de Salvett's Prey en signe de bienveillance. Ce geste symbolique représentait une promesse de protection divine et l'espoir d'un avenir meilleur.
Le nom de cet itinéraire est "le Chemin des Âmes", en piémontais " Senter dj'anime ". L'origine dérive de la tradition populaire transmise oralement. En fait, on croyait que les âmes des morts passaient par ici, à tel point qu'il n'était pas recommandé de mettre des patures pour les bêtes, qui auraient été effrayées en voyant ces personnages. Superstitions mises à part, cet itinéraire est très intéressant en raison des nombreuses gravures rock présentes : figures anthropomorphes, croix, cupules, symboles de fertilité, figures réticulées faisant allusion à l'Autre Monde et aux divinités chtoniennes, c'est à dire liées à la Terre Mère.
Le caveau central du tumulus Saint-Michel est recouvert de deux dalles de couverture, dont une comportant des cupules sur sa face interne (Galles 1868Q).
Ces pierres à cupules proviennent d'un des nombreux tumulus de Tredudon avec coffres recensés par Paul Maufras du Châtellier (1833-1911).
La dalle gravée de Mescouez à Le Trehou (29), parois d'une sépulture de l'Âge du bronze.
Le dolmen de Bouery, on voit sur la dalle - au milieu de graffitis contemporains - des séries de petites cupules reliées par des lignes et qui rappellent ceux que l'on voit sur le dolmen des Gorces.
Les cupules du Reun.
Dolmen Sardaigne.
L’usage possible serait sous la forme de dépôts cérémoniels de nourritures : graines, farines, liquides, fruits, viandes, chants, danses, fleurs, prières, … pour les esprits des morts (âmes ou spectres), Pour les apaiser ou en obtenir des faveurs, de nombreuses stratégies étaient probablement utilisées dont certaines liées à des dons probablement de nourritures, de fleurs et des prières. Le positionnement de ces pierres serait lié aux croisements de vallées, aux passages de cols, aux croisements de chemins, où ces âmes passeraient fréquemment. Le but étant de leur permettre de rejoindre les lieus de repos des âmes.
Exemple de dépots votifs préchrétiens :
Livre des Juges, un des livres de la Bible hébraïque et l'Ancien Testament chrétien. Il raconte la période de l'histoire des Hébreux entre la conquête du Pays de Canaan et l'apparition de la royauté (vers -1150--1130).
Juges 6:19-21 : Guidéôn entra [chez lui] et se mit à préparer un chevreau et un épha de farine en gâteaux sans levain. Il mit la viande dans la corbeille et il mit le bouillon dans la marmite, puis il porta [le tout] dehors vers lui sous le grand arbre, et il le [lui] présenta.
L’ange du [vrai] Dieu lui dit alors : “ Prends la viande et les gâteaux sans levain, pose-les sur la grosse roche [qui est] là et verse le bouillon. ” Et il fit ainsi. Alors l’ange de Jéhovah avança le bout du bâton qui était dans sa main, il toucha la viande et les gâteaux sans levain, et le feu se mit à monter du rocher et à consumer la viande et les gâteaux sans levain.
Juges 13:19 : Manoach prit le chevreau et l'offrande, et fit un sacrifice à l'Eternel sur le rocher. Il s'opéra un prodige, pendant que Manoach et sa femme regardaient.
« Le canon XX du concile de Nantes en 568 appelle l’attention des évêques et de leurs
serviteurs sur des pierres retirées dans des lieux vénérés et boisés où l’on fait des vœux et
porte des offrandes, et leur enjoint de les renverser et de les jeter dans des endroits si cachés
que jamais leurs adorateurs puissent les retrouver. »
Voir aussi dans la Vie de saint Domitien de Bugey, 2, 15, ASS 1 juillet, vol. 1, 47F.
Martin de Braga au VIème siècle en Galice dans son De correctione rusticorum :
« Et quomodo aliqui ex vobis, qui abrenuntiaverunt diabolo et angelis eius et culturis eius et operibus eius malis, modo iterum ad culturas diaboli revertuntur? Nam ad petras et ad arbores et ad fontes et per trivia cereolos incendere, quid est aliud nisi cultura diaboli? »
« Alors pourquoi certains d'entre-vous qui ont renoncé au diable et à ses anges, ses prières et ses mauvais faits reviennent l'adorer ? Pour allumer des bougies sur les rochers, les
arbres, les fontaines et les carrefours. Qu'est-ce si ce n'est de l'adoration du diable ?»
En 743 en Belgique, est convoqué un Concile à Leptinnes près de Mons, dans le Hainaut.
Il est interdit d’invoquer les noms des mauvais esprits et des idoles.
De considérer comme des jours fériés et de repos le jeudi (jour de Jupiter-Thor-Taranos)
ou tout autre jour de l’année, à l’exception du dimanche.
De placer des luminaires ou des offrandes dans les temples, auprès des rochers, des sources, arbres, des cavernes et des carrefours.
D’attacher des amulettes au cou des bestiaux.
De prononcer des exorcismes sur ces derniers, et de les faire passer par le creux d’un arbre ou par une excavation faite en terre...
Saint Éloi se prononce aussi :
Contre la coutume des peuples de Belgique de faire un grand tintamarre aux éclipses de la lune, dans la croyance où ils sont, qu’alors cette planète est assaillie par les démons.
Il les engage à détruire les fontaines et les arbres auxquels le paganisme a voué un culte superstitieux.
A ne point placer des objets en forme de pieds aux carrefours. A brûler ceux qu’ils y trouverent déposés, etc...
Canons retrouvés du concile de Leptines («Indiculus superstitionum et paganinarum »)
Chapitre 6. Des sacrifices que l’on fait dans les forêts et que l’on appelle « Nimidas ».
Chapitre 7. Des oblations que l’on fait sur les pierres.
Chapitre 10. Des phylactères et ligatures.
Chapitre 11. Des fontaines où l’on sacrifie.
Dalles à cupules réutilisées dans des tombes de l’âge du Bronze. 1 : Saint-Ouarno, Langoëlan.
La llosa amb cassoletes en creu del dolmen la Caixeta, de què parlaven E. Dévaux (1934), P. Ponsich (1949). Fou traslladat de Cameles a Corbera de les Cabane.
Pierre avec cupules, dans l’anvers et le revers, du sol de la chambre du dolmen d’Azuta´n, Toledo d’apre`s Bueno
Ramı´rez (1991) et ste`le de Fonelas, Grenade, d’apre`s Ferrer Palma (1976), Espagne.
Calques et photos de chacun des menhirs du dolmen de Navalca´n, Toledo. Photos R. de Balbı´n Behrmann, Espagne.
Dalle de couverture d'une tombe à caisson découverte à Sesto Calende dans la ferme Gajaccio (de BERTOLONE 1946).
Bachwen dolmen, north Wales, Great Britany.
Sømark dolmen on Møn, Præstø County (Denmark).
Au Danemark, les dolmens sont l'un des supports d'art rupestre préférés avec plus de 225 dolmens comportant des cupules, sur 2400 existants.
Dolmen de Kroch pierre du fond.
Dolmen de l'Hermant.
Opposing sides of cup-and-ring marked stone from Letham Grange, Scotland - After Simpson (1865, plate XX).
Des cupules associées à du mobilier dans le dolmen de Juan Rón I.Alcántara. Cáceres. Photo R. de Balbín.
Stang er Vras - bloc de granite avec cupules du tumulus T2 - île de Houat, Bretagne, France.
Stèles en contexte Néolithique final sur le site de la Baumelle à Blandas (Gard), France.
Dolmen de Alberite I, Cádiz, Espagne. Fotos R. de Balbín.
Dòlmens a Sant Climent Sescebes V, dalle du toit, chalcolithique, entre 2700 et 2200 BP, 17751 Gérone Espagne.
Cazoletas de la cubierta del dolmen de Forles - Portugal.
Piedra con cazoletas hallada a la entrada de la cámara del dolmen de Frieiro, valles que se tienden de Yecla a Montealegre en la provincia de Murcia, Espagne.
BALADES EN PAYS CATALAN CAP CREUS - Randonnée mégalhitique.
Cultes funéraires dans l'antiquité
Pas forcément de liens avec les cupules antérieures mais un usage à comprendre. Dans le Villanova en Italie vers 1000 av JC, des croix et des cercles concentriques sont utilisés en décors des urnes funéraires. De nombreuses civilisations de l'antiquité montrent un culte des ancêtres, ces peuples ont des croyances dans l'action positive ou négative de l'âme des ancêtres qui remontent aux croyances ancestrales, néolithiques.
Des offrandes et libations sont organisées périodiquement pour les ancêtres et pour les dieux intercesseurs.
Y a-t-il un lien entre ces croyances et l'usage des pierres à cupules ? C'est une possibilité que certains indices nous invitent à explorer. Le lien entre cupules, cruciforme et culte des morts apparait de plus en plus.
Pierre à cupules de Kato-Chrysolakkos en Crète.
Rôle des 34 cupules annexes : Polémon le Périégète aussi bien qu'Ammonios, auteur d'un traité sur les autels, fournissent deux témoignages : « Le kernos, selon eux, est un vase d'argile contenant un grand nombre de cupules accolées où l'on
dépose des graines : de sauge, du pavot blanc, du froment, de l'orge, dès pois, des pois chiches, des graines d'ers, des lentilles, des
fèves, de l'épeautre, de l'avoine, un gâteau de figues, du miel, de l'huile, du vin, du,lait, de la laine non lavée ».
Les cupules sont donc destinées à recevoir des échantillons des diverses productions du sol, l'ensemble
constitue une sorte d'offrande, non sanglante de tous les produits de la terre. C'est la forme la plus élémentaire
du sacrifice agraire : le paysan, pour appeler sur ses champs la protection du ciel, lui consacre en
raccourci, l'ensemble de ses richesses : les graines dont il attend la germination heureuse, le bétail dont
l'exubérance future est représenté symboliquement, par le lait des brebis ou des chèvres et par quelques
flocons de laine. Tandis qu'au milieu veillait le feu perpétuel.
Table à cupules ou Kernos au palais de Malia en Crète.
Table mobile de Malia en Crète.
Dalle à cupules (US 4.119), Malia en Crète, bâtiment Pi, espace 12. Dessin T. Gomrée.
Phaistos, 13 little cup-marks surrounding an ovale, en Crète - Tracce.
Chez les Hitittes d’Anatolie centrale, on retrouve des pierres à cupules et rigoles, proches de tombes de l'âge du bronze, qui ont pu servir pour réaliser des offrandes et libations. C'est un peuple qui vénère les montagnes. Des textes font mention de sacrifices de gazelles et du creusement des pierres.
Masso coppellato adiacente all’altar di Oschiri, Sardegna.
Roccia scolpita definita come il monogramma greco "Cristo èluce" posta di fianco alla meridiana, all’altar di Oschiri, Sardegna.
Masso Linda, di Trento, Italie.
Pera Cunca, massi coppellati della bassa valle della Dora Baltea, Italie.
Laxe Das Rodas, Louro, Muros, Gravados rupestres, de época calcolítica.
Gargamala, Montadiz, Espagne.
Ormaig Rock Art, Argyll and Isle of Mull, Achnabreck, Scotland.
Giova, Teccin Suisse.
Gravures du territoire de Viasco, petite ville au nord de Curigliadans dans le secteur de Luino, Italie, ref : inv. IR 001.
Circular cupules type in the theatral area at Knossos, Crête.
Plateau d'offrandes funéraires de Thoutmosis III à Karnak.
Plateau d'offrandes funéraires romaines avec labyrinthe en forme de svastika.
Tablette votive de Ninnion, 370 av. J.C.; MNA nr.11036, MYLONAS (1987), p.394, Musée national archéologique d'Athènes.
La dalle à cupules du cimetière à crémation de Tell al-Nasriyah (Syrie).
Panoias à Vila Real (nord du Portugal)
Dans l'étude de Jean-Mary Couderc l'archéologie des cupules il est évoqué le cas du sanctuaire de Panoias à Vila Real (nord du Portugal) qui comporte différents types de cupules, mais aussi des inscriptions latines qui les chevauchent partiellement, décrivant des sacrifices animaux par des vaticinori qui auraient pu perdurer jusqu’au IIIe siècle de nôtre ère.
On peut y lire que les entrailles animales étaient brûlées dans les cavités carrées et le sang répandu parmi les cupules (bols) autour!
Les Mânes, apparentés aux génies, aux lares, aux pénates, aux larves, et parfois confondus avec eux, sont, dans la religion romaine,
ceux qui expriment le mieux la foi en l'immortalité de l'âme après la dissolution du corps. Le culte des mânes est un culte des ancêtres.
Il ne semble pas correspondre avec un défunt en particulier
mais est une profession de foi en l'immortalité, un rite rendu aux esprits des ancêtres défunts cohabitant avec leurs descendants, un
hommage à la perpétuité de la lignée, du clan.
Incisione rupestre proveniente da Oschiri in provincia di Oblia-Tempio in Sardegna.
Santa Maria Navarrese, Sardegna.
Masso coppellato lungo il sentiero Monscenù-ungiasca, Sardaigne.
Roc dal Munt (CAN.COS.01),masso di Areglio, Canavèse, Italie.
La pierre de la taille a servi jusqu'aux années 1950 de table de transaction pour les Tignards, Tignes, Savoie.
Tignes, Barrage du Sault, Savoie, France.
Pierre à cupules de Montgirod (jardin de la Cure), Savoie, France.
Cromlech de Almendres (Évora), Espagne.
High Banks. No north or scale details known. After F. R. Coles' sketch, lodged at the Stewartry Museum, Kirkcudbright, Great Britany.
Particolare di uno dei massi della "Bela Pera" con coppelle in formazione "centripeta" con gruppo a nove, Italie.
Ballaghbeama Gap, comté de Kerry, Ireland.
Cupules historiques
LE CURIEUX MONUMENT COMMÉMORATIF DE LA BATAILLE DU VIEIL-BAUGÉ (MAINE-ET-LOIRE) EN 1421.
Les mythes et légendes du culte des pierres et des sources
De nombreux témoinages évoquent des usages anciens liés aux pierres mégalytiques : tables de sacrifices, pierres tournantes, fertilité, pierres guérisseusses, ...
- tables de sacrifices
Les témoignages souvents repris évoquent des sacrifices humains sanglants, rien ne les valide, on peut juste penser que certaines pierres ont pu servir de tables d'offrandes.
- pierres tournantes
Ces légendes concernent des pierres de grandes tailles, et font référence à des mouvements magiques qui nous rammènent à des croyances ancestrales.
- fertilité
De très nombreux témoignages parlent de pierres falliques et de pierres de glissades, qui assurent la fertilité des femmes ou hommes qui se frottent sur la pierre. Cela fait référence à des croyances primitives, la vie était compris comme un cycle où l'âme se transmettait et les pierres en était les intercesseurs. Des époques où les mécanismes de la reproduction étaient méconnus et ou les solutions se trouvaient dans la nature.
- pierres guérisseusses
En fait c'est l'eau de pluie ou de source qui là joue l'intercesseur entre la pierre magique et l'homme pour lui transmettre ses pouvoirs.
De nos jours encore des personnes croient dans les effets des pierres avec des explications liées aux magnétismes.
- sources
Les sources sont un produit de la terre mère, et proviennent du monde souterrain. Elle ont des pouvoir de guerrison et permettent de communiquer avec les forces de la terre.
Les qualités thérapeutiques de l'eau peuvent jouer. Mais comme à LOURDES la croyance elle même à des effets magiques.
Admonitio generaîis article 65 par Charlemagne en 789, reprenant la formule : « Auprès des arbres, des pierres et des fontaines, quelques insensés allument des chandelles... »
Livre Mondes parallèles: l'univers des croyances du Moyen âge / Claude Lecouteux ISBN 2-85203-403-4.
Les mégalithes furent dressés par des populations ayant pratiqué le matrilignage. Ce type de société correspond à la très antique croyance que toute naissance est une réincarnation. Dès lors, le
rôle de père s'atténue, voire s'efface : une femme, pour enfanter, s'adresse aux âmes des ancêtres.
Extrait : les défunts qui restent près de nous se transformèrent en nains, en elfes ... et en génies du terroir ...
L’ensemble des cultes ancestraux liées aux sources, aux arbres, aux rochers et aux croisées de chemins,
ont tous plus ou moins des rapports à l’origine avec les âmes des ancêtres.
Certains ont mieux résistés au évolutions des mœurs et des croyances que d’autres et nous ont laissés plus ou moins de témoignages.
- Les cultes des sources ont très bien résisté au temps qui passe, ont laissé des traces écrites, et dans certains cas ils ont persistés après évolution jusqu’au XXeme siècle.
- Les culte des arbres de par leur vie plus ou moins limité ont peu persistés, mais se sont renouvelés, et il en reste des traces christianisées.
- Les cultes aux croisées des chemins, très en vogue pendant l’antiquité, ont été remplacés par des croix.
- Les cultes aux rochers eux ont laissé peu de traces écrites, quelques légendes, et gravures, mais n’ont pas ou rarement dépassé l’antiquité.
C’est un culte ancien, probablement déjà en partie obsolète dans l’antiquité, et qui n’a persisté qu’auprès des pierres les plus imposantes, qui ont souvent été christianisées. Leurs traces ne nous sont parvenu qu’au travers des gravures et légendes, dans les zones isolées, ou par leur originalité.
Dans les pays scandinaves, les habitants déposent de nos jours encore des offrandes dans les cupules des Elfenstenars, les pierres des Elfes, pour les âmes des morts qui attendent le moment d’être à nouveau revêtues d’un corps mortel.
Traduction : Deux rapports uniques sur la signification des pierres à cupules proviennent du nord de l'Estonie. En 1939, un passionné du patrimoine a écrit un récit concernant la pierre à cupules du village de Kaaruka de la paroisse de Järva-Jaani: «De minuscules trous apparaissent sur la pierre: les gens croyaient à des passages par lesquels des âmes mortes entraient dans l'autre monde, les parents du défunt avaient l'habitude de creuser un petit trou dans la pierre »(ERA II 221, 333 (4), 1939). La même personne a enregistré un autre témoignage sur une pierre de Kunda, qui était entourée d'un bosquet sacré: «La pierre d'offrande comportait des trous marquant les défunts, qui ont été brûlés dans le bosquet, les parents proches de chaque mort avait obligation de percer un trou dans la pierre d’offrande »(ERA II 221, 342 (24), 1939).
Dans l'église nôtre-Dame de Valère en Suisse. Le conservateur de cette chapelle en 2006 expliquait que jusqu'à il y a quelques années, les habitants voulaient toujours
accéder à la plaque de cette tombe pour y gratter des cupules,
apparemment pour avec la poudre soulager les affections oculaires.
Les gravures sur les murs des églises, des cas similaires aux gravures sur certaines tombes.
Forêt de Retz, la pierre Clouise.
De nombreux rites païens résistent à la christianisation, ils seront combatus et certains tolérés, plus ou moins absorbés ou incorporés suivant les cas.
Le Pré-d'Auge - Fontaine Saint Mèen.
Extraits :
- Pour une évangélisation efficace, les clercs doivent s’adapter aux réalités des différentes ethnies païennes.
- Permuter la signification et le sens (inmutare ou commutare) des rites païens est bien ce que recommande Grégoire I (†604) :
Comme ces populations [anglo-saxonnes] ont coutume de sacrifier de
nombreux boeufs aux démons, il faut transformer aussi cet usage en
solennité chrétienne […] Que ce ne soit plus au Diable qu’ils immolent
des animaux, mais que dorénavant ce soit à la gloire de Dieu qu’ils tuent
les animaux qu’ils mangent et qu’ils rendent grâce de leur satiété à celui
qui donne tout, de sorte que par ces quelques joies extérieures qui leur
sont conservées, ils puissent consentir plus facilement aux joies
intérieures. (Le sens chrétien du mot démon est différent du sens romain et grec de daimōn, qui correspond à l'âme des morts)
- 66 As-tu prié ailleurs qu’à l’église ou à un autre lieu sacré que ton évêque ou ton
prêtre a désigné, c’est-à-dire aux sources, aux pierres, aux arbres ou aux croisées des
chemins, et as-tu allumé là un cierge ou une torche pour vénérer le lieu, ou as-tu
apporté du pain ou toute autre offrande, ou mangé ou recherché là quelque chose pour
le salut de ton corps ou de ton âme ? L'évocation fait l'amalgame entre ces différents types de lieux, elle évoque des dépots d'offrandes en rapport avec l'âme.
- 94 As-tu mangé des idolothytes, c’est-à-dire les offrandes qui sont faites en
certains lieux près des sépultures des morts, ou près des sources, des arbres, des
pierres ou aux croisées des chemins; as-tu amoncelé des pierres, ...
Les sources, pierres, arbres et croisées des chemins ont probablement des liens ou similaritées en matières de croyances.
Les actions réalisées pour ces cultes sont très peu documentées essentiellement : libations, offrandes, sacrifices, chandelles, fleurs, assemblage de tiges de bois entrelacées.
Au IVe siècle, à Edesse, saint Ephrem parle d'une fête célébrée à la mémoire des martyrs de toute la terre, et, chose curieuse, cette solennité tombe justement au 13 mai.
Les fêtes Celtes de Samain qui se déroulaient le 31 octobre comprenaient des offrandes aux esprits des ancêtres et aux Sidhes.
Pour Paul Saintyves dans son ouvrage "Les Saints successeurs des Dieux", Nourry, 1907 page 134 : " La fête de la chaire de Saint-Pierre au 22 février remplaça alors définitivement les Parentalia des païens....
La fête ainsi modifiée, on s'efforça de proscrire les repas antiques, et nous voyons en 566 ou 567 le Concile de Tours ordonner de chasser de l'église ceux qui, à la fête de
Saint-Pierre, offraient des viandes aux mânes des morts et mangeaient de ces viandes consacrées aux démons".
En l'an 610 est institué un fête des martyrs le 1er Novembre et une fête des morts le 2 novembre correpondant aux fêtes des Francs.
Dans le livre "Premier mai ou le Cycle du printemps" d'Antoinette Glauser-Matecki - 2002, il est évoqué :
"Dans toutes les croyances populaires, les âmes des morts ont un rôle sur la fertilité et la fécondité venant de l'audelà, et particulièrement menacées en début mai. Les antécédents de la Toussaint s'insèrent dans la « fête de tous les saints » fixée primitivement au 13 mai, par le pape Boniface IV au début de l'an 700.
Jacques de Voragine explique ce transfert « aux calendes de novembre, alors que la moisson et les vendanges sont terminées » par le manque de vivres durant le mois de mai,..."
Cupules, mégalithes et lieu de cultes
Des églises, des chapelles, des oratoires, sont édifiés sur ou à côté de pierres à cupules, cela nous montre la force spirituelle de ces lieux.
Dans le livre de Philippe WALTER Mythologie chrétienne aux éditions Imago ces évolutions sont mises en évidence.
L’église chrétienne redispose dans son espace spécifique les trois éléments principaux du culte druidique : la pierre mégalithique
(Va ou dolmen) se transforme en pierre d’autel ; les fonts baptismaux, où se déroulent les baptêmes, représentent
l’antique fontaine sacrée ; quant aux arbres de la forêt-temple,
ils deviennent piliers et colonnes d’une nef en pierre avec ses
ornements de chapiteaux feuillus.
Cupules sous un oratoire à Meltingen en SUISSE.
Pierre à cupules sous une chapelle à Bedigliora en SUISSE.
Devant l'autel de la chapelle de campagne de 1729 une pierre avec 14 cupules sur l'Alpage de ‘la Pierre’, Bourg-St-Pierre en SUISSE.
La chapelle Saint-Tréjan ou Trugen de Primelin (Fin.),
toute proche d’une source, utiliserait une table de dolmen reposant sur deux colonnes gallo-romaines en guise d'autel (39).
La crypte de la chapelle des Sept-Saints, au Vieux-Marché (C.-du-N.),
près de la fontaine du même nom, est formée par un dolmen sur lequel la chapelle fut construite.
Chapelle Saint-Pierre-du-Morgon à Crots.
Pierre sous l'autel et intérieur de la chapelle Saint-Mort - Haillot.
Pavie anta-capela de San Dinis région d'Evora au Portugal, curieux exemple de la christianisation d'un monument païen.
Anta-Capela de Alcobertas Portugal.
Capela de Monte Castelo-Salvaterra do Miño, Espagne.
Chapelle et Dolmen de Santa Cruz ou Altar de la Victoria. Cangas de Onís, Espagne.
Le dolmen se trouve sous un cairn de 14 mètres de haut, sur lequel se trouvent une chapelle du 12ème siècle "Notre Dame de la Clarté" et la "Chapelle de Jérusalem" ajoutée en 1520. Ile de Jersey à Grouville.
Le tumulus Saint-Michel à Carnac (Morbihan) dans son environnement (photos Le Rouzic 1908, Cassen 2007 ; la coupe d’après Miln 1877), France.
The continuity between pagan and Christian cult nearby the archaeological area of Naquane in Capo di Ponte. Research inside the Church of Saint Faustina and Liberata.
Grotte et chapelle de SAINT-MARTIN à Escles France. Le vallon de Saint-Martin, appelé aussi communément « vallon druidique » est réputé pour ses vestiges légendaires, notamment le cuveau des Fées, la fontaine le Boeuf et la grotte Saint-Martin.
The Rudstone monument is Britain's largest standing stone, is dominating the church.
Desecrated Megaliths web page.
L'église Notre-Dame de Vals est une église semi-rupestre à trois niveaux.
Notre-Dame de Dromon, pierre de fécondité dans la crypte de la chapelle • © FTV.
Crypte de l'Eglise des sept saints, près de Plouaret, France, ancien dolmen.
La partie supérieur de deux dalles de couverture sert de plancher au transept surélevé de la chapelle.
Sant'Isidoro sul sasso Preguda, Lecco, Italie.
Pierre dans le sol de l'église de San Vito, Calimera, province of Lecce, Italie.
San Lucio Mesolcina, Verdabbio, Suisse (construit sur un rocher encore présent à l'intérieur).
L'église de Santos Justo y Pastor, à l'architecture troglodytique, Olleros de Pisuerga, Espagne.
Dolmen de la chapelle de l'ermitage de Santa Cruz Cangas de Onis, Asturies, Espagne.
Tejisi Church, Géorgie.
Derinkuyu, Cappadocia in Turkey.
Madonna del Colaor, Valle di Primiero, Italie.
Pour Paul Saintyves dans son ouvrage "Les Saints successeurs des Dieux", Nourry, 1907 : « le culte des Saints qui naquit au confluent des deux courants de dévotions païennes : culte des morts et culte des héros, apparaît comme un mode essentiel de la piété à un certain moment du processus religieux. La méditation pieuse de la vie de ceux qui furent grands ne saurait être ni ridicule, ni méprisable. Ce sont eux qui aujourd’hui nous commandent et nous gouvernent. L’ombre de celui qui inventa la charrue ne marche-t-elle pas devant chaque laboureur ? »
Eglise Saint-Jean-Baptiste de Corsier en SUISSE.
Chapelle de Sarmenstorf en SUISSE. Rocher qui s'étend de l'extérieur à l'intérieur de la chapelle, un autel latéral au-dessous de la pierre.
Roche avec des gouttières et des trous.
C'est le retable de la chapelle de Fatima à Wangs en SUISSE.
Sainte-Marie du Ménez-Hom France Cupules sur une dalle de schiste réemployée. Trace probable d'un culte préchétien.
Commune de Petit-Mars, un bloc de granit est adossé au mur intérieur de la grotte, deux figures y sont gravées en creux. Il s'agirait d'une triple enceinte et d'une cupule christianisée.
La chapelle-dolmen de São Brissos - Portugal.
A Saint-Léonard-des-Bois (Sarthe), la Pierre de-Saint-Céneri est une ancienne table de dolmen, recouverte par une chapelle.
Les mères venaient gratter la pierre et mélangeaient la poussière obtenue à l'eau de la Sarthe toute proche.
Afin que leurs enfants, en buvant le mélange, guérissent de la colique.
Eglise San Miguel (1734) Markina-Xemein Espagne, les trois énormes rochers abritant la statue du saint.
La Pietra della Vita à Oropa Italie.
Saint Eusebio bénit les pierres magiques d'Oropa (notez la Vierge noire). Peinture par M. Giovanna Brovetto de la Basilique d'Oropa. à Oropa Italie.
Dolmen de la chapelle des Sept Saints à Le Vieux-Marché.
Le Puy-en-Velay, légende la la Pierre des Fièvres ou Pierre des Apparitions.
Voir la thèse de BRUNO G. 2008. La réoccupation de structures mégalithiques pré et protohistoriques au Moyen-Âge en France. Paris : Université de Paris X Nanterre (mémoire de Master 1 tapuscrit).
Menhir de la cathédrale du Mans dit "Pierre Saint Julien".
Sasso di Preguda, sur le mont Moregallo, surplombe la rive est du lac de Côme, de Lecco, des lacs Briantei et de la Brianza.
Sasso di Preguda est un bloc de granit, Ticino, Suisse.
La roccia, l'altare e la statua di San Vito, Ticino, Suisse.
Orthodox chapel on Konevets island at Ladoga lake (St. Petersburg region, NW Russia). Photo by Vyacheslav Mizin, 2010.
Nossa Senhora da Lapa, Portugal.
Mur Est du bâtiment du choeur de l'église Karula, Estonie. À gauche de la porte se trouve une pierre avec des figures humaines et deux pierres avec des croix à droite de la porte. (Photos: M. Konsa).
Chapelle de Saint-germain-sur-vienne près de Confolens, France. Une petite chapelle entouraient ce monument les restes des murs étaient visibles jusque vers 1826
La stèle gravée de la chapelle Saint-Gonvel, dessin original par le père Yves-Pascal Castel.
Iglesia de San Miguel Arcángel, en Neila de San Miguel, Espagne.
Chapelle chrétienne sur un dolmen (Capela de Nossa Senhora) à Penela da Beira au Portugal.
Chapelle Saint-Vincent de Saint-Laurent-d'Agny, France.
Chapelle de S Bento do Mato dans la municipalité d'Évora, Portugal.
Chapelle de NS do Monte à Penela da Beira dans la municipalité de Penedono, Portugal.
Chapelle de Santa Maria da Madalena dans l'église d'Alcobras dans la municipalité de Rio Maior, Portugal.
Rocher à cupules, situé en plein cœur du Mont Saint Michel, France.
Tomba del Capo, domus de Jana, Sant'Andrea Priu, Sardaigne, Italie.
Rapports entre ancêtres et fertilité
Le bruit de fond des croyances primitives semblent transparêtre encore dans certaines croyances populaires qui persistent depuis des milénaires. Parmi ces traces mémorielles il y a les lieus de recontre : fées, lutins, spectres, ou de pierres animées, ... auquels on fait des offrandes, et les lieus qui favorisent la fertilité des femmes, ou des hommes. Ce sont ces sujets que nous évoquons dans cette partie pour en comprendre les sens et les intéractions éventuelles. D'après ma compréhension, la fécondation a été pendant longtemps disociée de l'acte sexuel, l'acte était associé à la reproduction mais ne sufisait pas, un acte magique ou divin devait s'ajouter pour transmettre l'âme au bébé, et c'était dans beaucoup de croyance une transmission qui venait des ancêtres. Et jusqu'à l'antiquité on pensait que l'âme se transmettait comme un cycle des ancêtres aux nouvelles générations, en passant par une phase d'âmes errantes, avec héritage des caractères et de la valliance. Cela impliquait de nourrire ces âmes par des offrandes et libations. C'était probablement bien plus complexe que ce résumé. Cette compréhension explique que les lignées au début du néolithique étaient peut-être matrilinéaires, le rôle du pére n'était pas très bien identifié.
Mircea Eliade (dans Histoire des religions) : "ce qui caractérise les religions mégalithiques, c'est le fait que les idées de pérennité et de continuité entre la vie et la mort sont saisies à travers l'exaltation des ancêtres identifiés, ou associés, aux pierres".
Les femmes, en certaines régions, lorsqu'elles sont stériles, viennent se frotter contre des pierres, s'asseoir dessus; la pierre est porteuse de vie et de résurrection comme l'eau en d'autres lieux également sacrés.
Statue de Cybèle en déesse de la fécondité.
Curieuse analogie entre la statuette de la déesse mère de Çatal Höyük et Cybèle que pourtant plusieurs millénaires séparent.
Y a-t-il coincidence ou descendence entre les deux ? Plusieurs autres déesses, comme Ishtar par exemple, sont associées à des fauves.
Divinité de Phrygie, Cybèle est une grande déesse du Proche-Orient ancien, dont le culte a été importée en Crête, en Grèce et à Rome.
Elle personnifie la puissance végétative et sauvage de la nature, c'est une divinité de la fertilité, avec des pouvoirs sur la reproduction des plantes, des animaux, des dieux et des hommes.
Elle est aussi associée au culte d'une pierre Magna Mater un bétyle qui a été transporté à Rome et qui par analogie à d'autre pierres analogues au Proche Orient remontent très loin dans le temps. On retrouve pour cette pierre des fortes analogies avec la pierre noire de la Qâbah, qui repose à La Mecque.
Les grottes sacrées, lieu de naissance des dieux par excellence, sont en Crète sous le pouvoir de Cybèle appelée alors Eileithya déesse des accouchements; elles nous renvoient encore à l'archaïsme de la pierre et de la terre, du refuge matriciel.
Elle est à la fois Terre Mère, Montagne Mère et Gardienne des Morts. Tiré de "La déesse sauvage" de Joëlle de Gravelaine, chapitre XVI, page 227 à 235.
Chamanisme et âmes
Il est important de d'étudier les différents aspects du chamanisme primitif, des chasseurs cueilleurs et des éleveurs basé sur les cycles de vie. Cela permet de mieux comprendre les pensées primitives existantes lors de la transition entre mésolithique et néolthique. Il y est évoqué par exemple un rite de décompte annuel des morts qui pourrait être une des interprétations possibles des cupules.
Symboles de tambour du chaman en Scandinavie.
The Drum in Shamanism :
A Mapuche drum from Schindler 1988, 64
B Mapuche drum drawing, Schindler 1988, 71
C Dolgan drum drawing, Jankovics 1984, 171 (after Ivanov).
Southern Saami drum from Lycksele Lapp reservation, 17th century Nordiska Museet.
Shamans of Ancient Iranian Nomads: Artifacts and Iconography (2017) Sergey Yatsenko.
Tambourin de chamanes mongols.
Tambourin de chamanes Sami Lapons. Les croix solaires, les antropomorphes shématisés sont des éléments constants de la symbolique shamanique. On y retrouve de nombreux élements similaires à ceux présents au néolithique.
Tambourin de chamanes Sami Lapons. Etching of a Sámi Drum from the Dutch Edition of Johannes Schefferus’ Lapponia (1682).
Historic and Proto-Historic Shamanic Rock Art in Siberia: A View from the Altai.
Symboles du Chamanisme Bouriate....
Peintures néolithiques de la Grotta dei Cervi, Italie.
L'univers du chaman Dorsétiens (Canada).
Shaman and his helping spirits.
Shamans with drums.
Paysages rituels
On peut parler de paysages sacrés pour bien illustrer ce que peuvent faire ressentir certains de ces lieux.
Il semble que la présence d'une pierre remarquable et d'un alignement sur un paysage impressionant favorise la création de gravures et les rites.
L'importance des prossessions et des carrés de fondation.