Contexte | |
Les dates importantes | |
Age du cuivre et du bronze | |
Les début de l'astrologie | |
Climat | |
Mode de vie | |
Nomadisme | |
Symbolisme |
Les changements fondamentaux qui caractérisent le Néolithique (-6000 à -2100) :
- Apparition de l'élevage, les premières espèces domestiquées furent la chèvre, le mouton, le porc et le bœuf... elles l'ont été vers 8 500 avant J.-C., au Proche-Orient.
- Selon une étude de l'UCL (Londres) publiée, le lait a commencé à pouvoir être consommé il y a 7500 ans dans le centre de l'Europe, conséquence logique de l'élevage de bovins.
- Invention de l'agriculture (production de blé et d'orge au début)
- Les premières pierres polies sont datées de - 6000 ans.
- Invention de la poterie.
L'expansion démographique qui s'en est suivie a amené ces nouveaux agriculteurs-éleveurs, venus du moyen orient, à coloniser progressivement l'Europe.
Deux courants de colonisation indépendants affectent l'Europe : le courant danubien qui concerne l'Europe centrale et arrive en Alsace vers 5500 avant nôtre ère, et le courant méditerranéen qui arrive dans le sud de la France entre 5900 et 5600 avant nôtre ère.
La sédentarisation progressive des populations est une des autres conséquences majeures de ce nouveau mode de vie.
La fin du Néolithique (vers 2100 avant nôtre ère) est marquée par l'apparition de la métallurgie du cuivre dans le sud de la France.
La civilisation sumérienne, en Mésopotamie, commence vers -5300 av JC, elle va apporter de nombreuses inventions. La naissance de l’écriture, sous forme cunéiforme, y apparait entre -3500 et -3000 av JC.
Les mathématiciens sumériens développent les concepts de calculs mathématiques, ils inventent les tables de multiplication, de division, de racines carrées et cubiques et commencent à résoudre des équations algébriques.
Ils développent un système sexagésimal, basé sur le nombre 60. C’est à cette civilisation que nous devons la division du cercle et du ciel en 360 degrés et la division des heures en 60 minutes puis en 60 secondes.
Les astronomes sumériens observent le ciel. Ils associent certaines étoiles qui apparaissent proches dans le ciel en groupes plus faciles à reconnaître. Ils inventent ainsi les constellations les plus anciennes comme le lion, le taureau, le scorpion et le capricorne.
Les premiers textes astrologiques datent de l’ère paléo-babylonienne. Ils utilisent leurs observations pour annoncer des prédictions qui sont alors basées sur la position de la Lune dans le ciel, en particulier sur sa position lors de l’apparition du premier croissant au début de chaque mois. Les prédictions de cette époque ne s’appliquent pas aux individus, mais plus généralement au futur du pays, à ses récoltes, à ses guerres ou ses épidémies.
Une fameuse série de tablettes de l’ère cassite, Enuma Anu Enlil, montre une évolution vers des prédictions basées sur la position apparente des planètes dans le ciel, en particulier Vénus et Mars.
Une approche plus systématique de l’observation du ciel est décrite dans un ensemble de tablettes qui datent de l’époque assyrienne, vers l’an 1000 avant JC.
Les premières représentations figuratives du ciel se basent sur des éléments en lien avec l'agriculture. Certains groupes d'étoile reçoivent des noms d'animaux (zodiaque signifie en grec "cercle des animaux et des âmes" ), selon un rapport qui se base aussi bien sur le rythme des saisons que sur les cycles du Soleil et de la Lune. Ainsi, le signe du Bélier se réfère-t-il à la saison de naissance des agneaux, le signe du Taureau désigne-t-il le temps où l'on attèle le bœuf à la charrue pour labourer la terre, ...
Egypte
3200 avant JC, premiers signes polithiques dans le bassin du Nil. Les premiers hiéroglyphes font leur apparition.
2755 - 2255 avant JC début des pyramides. Le premier calendrier solaire est mis au point.
Les Égyptiens maîtrisaient l’art d’orienter leurs édifices, par rapport aux étoiles fixes, avec une grande précision.
En observant Sirius se lever, les Égyptiens prédisaient la venue des crues du Nil. Ils savaient que ce cycle annuel recommençait.
Les premières divisions de l'année se sont basées sur les saisons et les lunaisons.
Comme les lunaisons ne sont pas en accord avec les saisons des repères ont été trouvés aux solstices et équinoxes permettant de diviser l'année en 4 saisons.
Ce sont des repères locaux par rapport à des points de visées : montagne, rochers, ... qui permettaient au moment des solstices et équinoxes aux chamans de recaler les périodes saisonnières. D'une année sur l'autre. D'autres divisions basées sur les groupements d'étoiles auxquels on donnait des noms d'animaux en fonction de leurs forment ont permis en fonction de leur position de subdiviser les saisons.
La division de la journée se faisait en fonction des positions du soleil, c'est mêmes repères stellaires, on permit aux égyptiens et babyloniens de diviser la n en 12 périodes.
La technique du cuivre arrive vers 2000 av JC en Europe. Celle du bronze vers 1800 av JC en Europe, mais ne se développe réellement que 1500 av JC en France. En fait entre 2300 et 800 suivant les régions le pourtour méditerranéen étant plus précoce. Pour se développer ces techniques amènent avec elles de profonds changements sociétaux, développement du commerce sur de longues distances, spécialisation de l'artisanat, développement des armes, de la hiérarchie, des conflits.
Entre les débuts de la néolithique et de celui de l’âge du bronze, il y a eu des évolutions considérables des organisations humaines.
Il y a eu des augmentations assez importantes des populations, par croissance naturelle mais aussi du fait des migrations successives. L'organisation des clans et groupes s'est considérablement modifié, de groupes familiaux en grandes maisonnées et clans où tout est partagé par la communauté, on passe en 2000 ou 3000 ans, sous la pression démographique et du fait de l'exploitation intensive des ressources les plus accessibles, aux groupes par village et communautés d'intérêts où les métiers ou fonctions sont de plus en plus spécialisées et où s'instaure des hiérarchies de plus en plus fortes permettant la cohabitation de groupes très divers. C'est aussi le développement des guerres, des asservissements et de l’esclavage. Avec bien entendu des disparités très fortes d'une région à l'autre suivant les influences et migrations.
Une des révolutions les plus importantes est celle du commerce qui se développe de plus en plus et sur de très longues distance, obligeant à codifier de plus en plus les échanges et à développer des solutions de dialogues.
Ce sont ces contraintes et ce melting pot qui amèneront dans certains points des adaptations et inventions nouvelles, qui rayonneront dans toutes les directions.
Entre le 4000 et le 2000 av. J.-C., le point vernal du ciel astrologique était au niveau du Taureau. À cause de la précession des équinoxes, ce point se déplace vers le Bélier vers l'an 2000 av. J.-C., marquant la fin de l'ère du Taureau. Les premières religions sont très influencées par ces signes du ciel. En Egypte, en Crête, en Mésopotamie, le taureau est au centre du système religieux, avec le changement d'ère le bélier prendra sa place, puis se sera le poisson qui prendra le relais à l'époque chrétienne.
Göbekli Tepe est le plus ancien temple mégalithique connu, il est daté d'environ 12.000 ans avant JC en Turquie, la qualité des sculptures est impressionnante pour cette époque préagricole.
L'un des mégalithes les plus anciens ayant utilisé des alignements astronomiques se trouve à l'extrême sud de l’Égypte, à l'ouest d'Abou Simbel, sur le site de Nabta Playa, 6500 à 6000 ans avant JC, aligné sur le solstice d'été.
Dates des débuts du mégalithisme
Turquie .........................................( 12000 av. JC )
HauteÉgypte ....................................( 6500 av. JC )
Pourtour Méditerranéen...........................( 5 500 av. JC )
Europe occidentale...............................( 4 500 à 1 500 av. JC )
Afrique noire ...................................( 2500 av. JC )
Afrique du Nord .................................( 2200 av. JC )
Asie ............................................(2 000 à 500 av. JC )
Afrique centrale ................................( 500 av. JC )
Amérique : ......................................( 500 à 1400 ap. JC )
Sur ces sites il y a des cupules.
Cupules de Karahantepe, Turquie.
Ci-dessous en vidéo le récit d'une fouille sous-marine hors du commun, qui a permis de découvrir la plus ancienne cité de l’âge de pierre engloutie au large d'Israël. Vielle d'au moins neuf mille ans, elle a été submergée par la mer, il y a environ six millénaires, à la suite de la fonte des glaciers. Elle s’étendait autrefois sur plus de 40 000 mètres carrés. Il s'agit du site préhistorique le plus grand et le mieux préservé jamais localisé le long de la côte méditerrannéenne. Les archéologues ont découvert des maisons, plusieurs dizaines de corps, le plus ancien puits bordé de pierres jamais retrouvé, des restes de filets, des artefacts, un autel de pierres dressées.
- Israël site d'Altit Yam, à 12m de profondeur sous la mer. Un cercle de pierre, avec des pierres à grosses cupules, un puit, un village, des tombes,... Daté de -7000 à -6000 ans avant JC.
Cercle de Goseck (4 800 ans av J.C.) découvert en 2003 en Allemagne, le plus ancien cercle d'observation astronomique connu en Europe.
Astronomie Celte
De la fin du Néolithique, à celle de l’âge de bronze, plusieurs vagues de migrations se sont succédées de l'Est vers L'ouest. Les premières vers 6000 ans av JC, puis d'autres ensuite avec de forts apports de populations nouvelles. Ces migrations arrivaient par les régions sud, par ces nouveaux cultivateurs et par le Nord Est par des pasteurs nomades. Ces flux se retrouvant en rivalités sur la France. Ces migrants apportaient avec eux leurs croyances et leurs modes de vie, qui se sont mixés ou confrontés aux autochtones moins nombreux et moins bien équipés. Ils apportaient leurs technologies nouvelles, leurs savoir-faire.
Cette période entre -6000 et -3000 avant JC est marquée par plusieurs phénomènes climatiques importants qui ont eu des impacts sur les humains.
- Monté du niveau des mers
En -5800 avant JC le niveau marin est -25 m de l'actuel
En -4000 avant JC il est à -7m de l'actuel
ce qui dans certaines régions côtières a rétrécis considérablement les terres disponibles. Un peu avant vers -7000 des changements brutaux on engendrés des raz de marées catastrophiques notamment en mer Noire et des pluies, qui ont donné lieu au mythe du déluge dans la mémoire collective des peuples méditerrannéens.
Un événement majeur : la dernière déglaciation.
- Réchauffement
Vers -4600 avant JC il y a eu des périodes plus chaudes de plusieurs degrés, qui ont facilité l'accès et la vie en montagne. Des cols était ouverts plus longtemps dans l'année, certains glaciers étaient beaucoup plus reculés qu'actuellement.
Ces périodes propices entrecoupées de refroidissements se sont terminées vers -3000.
- Des sécheresses ont gagné certaines zones et le désert à commencer à gagner du terrain forçant les populations à migrer vers des zones plus viables. Vers les zones arrosées par des fleuves, vers les montagnes, et les zones atlantiques plus humides.
Tous ces phénomènes espacés dans le temps ont créé une pression continue sur l'homme l'obligeant à s'adapter et à s'organiser pour survivre. Dans certaines régions comme le croissant fertile au moyen Orient dès -12000 et l'Égypte -9000 des conditions propices aux récoltes des graminées et ensuite à d'élevage ont permis de nouvelles opportunités de développement, et une sédentarisation, qui ont favorisé l'éclosion des toutes premières communautés organisées et hiérarchisées, ouvrant la voie à l'évolution, au commerce et à la spécialisation.
On présente souvent le néolithique comme une période d'évolution composée de groupes humains assez uniforme. Mais la réalité devait être bien plus complexe avec des groupes ethniques et des communautés très différentes qui cohabitaient entre eux, avec des langues, des modes de vie, et des organisations très variées. Chaque groupe se spécialisant dans des domaines qui leur permettaient de survivre. Le nomadisme issu des périodes de chasse, pouvait s'associer à des formes d'élevages, avec des peuplades, suivants ou dirigeant leurs troupeaux en fonctions des zones de pâturages. D'autres plus sédentaires vivant de récoltes, et de cueillettes. D'autres vivants de forme de commerce, d'artisanat ou de troc, et toutes les nuances possibles.
De plus en plus d'éléments nous montre un mésolitique riche en symboles.
Les études menées par les archéologues montre qu'une des caractéristiques importante du néolithique, est la sédentarisation, et les fouilles montre que c'est un mode de vie majoritaire dans les traces que l'on retrouve des peuples de cette époque en Europe.
Mais reste-t-il des formes de nomadismes à ces périodes en Europe ?
Il est possible que les nomades de ses époques laissent peu de traces ou pour le moins, qu'elles soient plus difficiles à identifier et à mettre en évidence. Ces modes de vie n'ont pourtant pas forcément disparus, et ont dû s'adapter aux nouveaux contextes.
Il existe plusieurs formes de nomadismes :
- les pasteurs
- les chasseurs cueilleurs
- les colporteurs
...
Des formes mixtes pouvant aussi exister. Dans les sociétés primitives actuelles, il y a souvent des rapports complémentaires entre groupes sédentaires et nomades, ces derniers exploitant les zones impropres à l'agriculture traditionnelles et apportant des éléments d'échanges complémentaires entre communautés de types différents.
On peut imaginer que les montagnes encore giboyeuses à ces époques, pourraient servir de zones refuge à des formes de nomadisme, au moins aux époques les plus propices.
Il est probable que ces formes de nomadisme ont concernées des groupes spécifiques distinct des groupes sédentaires avec leurs propres organisations, qui ont cohabitées ensembles et qui interagissaient entre elles.
Le néolithique dans les alpes dure plusieurs milliers d'années, dans cette période longue les modes de vie et le climat a évolué avec des périodes fastes et des périodes de régression. Il est aussi soumis à plusieurs vagues migratoires, qui laissent à penser que des peuplades différentes ont pu cohabiter sur certains territoires et se métisser dans certains cas pour recomposer les organisations et modes de vie.
Les recherches archéologiques ne nous montrent que quelques détails épars de ces époques et il en faudra encore beaucoup d'autres pour mieux comprendre ces périodes.
Le symbolisme des dessins est une des caractéristiques importante du néolithique, cette caractéristique peut faire penser aux prémices de formes de proto écritures qui se mettent en place. Ces signes sont le plus souvent très différents d'une région ou d'une période à l'autre, sans véritable unité, mais des pensées symboliques sont bien à l'œuvre.
En Syrie, il y a 10 000 ans, les gens utilisaient déjà des jetons en argile de différentes formes pour indiquer et compter les produits agricoles ou d'élevage. On retrouve dès 5000 ans avant JC, en Europe Orientale, des traces de différentes proto écritures qui y ont été décelées dans différents pays, qu'ils restent à préciser. Ces concepts ont probablement suivi partiellement les voies de migration des évolutions aussi vers l'Ouest de l'Europe.
Les cultures à tradition orale pouvaient mémoriser beaucoup d'informations. Les chants, poèmes et traditions, servaient d'outils mémoriels. Les aborigènes d'Australie ont mémorisé de vastes connaissances et les ont transmises de génération en génération. L'histoire des peuples aborigènes montre que ses traditions orales n'étaient pas seulement très complexes et détaillées, mais qu'elles ont pu survivre, fidèlement, pendant des milliers d'années, si ce n'est des dizaines de milliers d'années (voir à ce sujet l'article : La mémoire collective des Aborigènes remonte à plus de 7000 ans !).
La chercheuse Lynne Kelly a étudié les connaissances aborigènes.
Les anciens parmi les aborigènes lui ont expliqué comment ils encodent leurs connaissances en chansons, danses, histoires et lieux.
On sait depuis longtemps que le cerveau humain a évolué en associant mémoire et lieu, ce que l'on appelle la méthode des Loci.
Cela signifie que nous associons la mémoire avec un lieu physique. Loci (Latin pour "endroit") peut désigner les caractéristiques d'un paysage, des sites cérémoniels, des dessins abstraits, tout ce qui a des caractéristiques distinctes où l'information peut-être reliée à la mémoire.
Kelly a développé une hypothèse qui pourrait expliquer le but de certains sites cérémoniels.